Flinders Ranges

Un léger raz-le-bol s’installe et on ne sait pas trop comment en sortir, sinon en continuant vers de nouveaux horizons. On se réjouit de l’Outback, de ses décors grandioses et de sa relative chaleur surtout!

On fait une halte au Mont Remarkable pour une petite randonnée. Il s’avère que c’est le paradis du mountain bike, et on s’adapte: petite virée en vélo, bien que nous ne soyons pas vraiment experts de ce type de cyclisme. Mais je vais bien aimé et Neus… suivra pour me faire plaisir, mais on peut pas dire qu’elle s’impatiente de refaire 😉

Ça grimpe…

Et ça redescend… Lausanne au naturel, quoi!

On continue ensuite vers les Flinders Ranges, laissant sur la route la visite des innombrables repères altimétriques érigés en monuments historiques (il faut dire que les Australiens ont un rapport particulier à l’histoire…). Le décors change radicalement, devenu une sorte de steppe aride. Les températures évoluent aussi, avec des journées tièdes, mais des nuits glaciales (elles sont sèches, donc plus supportables qu’au Victoria).

Ça commence à être grandiose!

On visite tout de même Quorn et dormons sur une aire de repos le long de la route, où nous rencontrons enfin un peu de monde, des Australiens du sud en quête de chaleur aussi 😉

Le lendemain, on arrive finalement à Wilpena et faisons une petite randonnée jusqu’à un point d’observation sur une plaine ressemblant à un cratère. On découvre sur le chemin la vie des premiers colons, éleveurs puis agriculteurs, dans cet endroit propice, puisque relativement humide, mais hostile en même temps, car fragile.

La plaine, à la végétation plus exubérante, fut une exploitation agricole durant le XIX et début du XXème siècle. Il s’agit accessoirement d’un site sacré pour les Aborigènes

Sur le retour, nous visitons un canyon peint par les Aborigènes, un ancien village d’éleveurs de mouton en ruine et referons une halte à Quorn pour une lessive.

Sacred Canyon

Quelques traces aborigènes

Un ancien village d’éleveurs

Quorn, entre lessive et café sympa

Ce début d’Outback nous recharge les batteries et nous remet le goût du voyage à la bouche. On se réjouit de poursuivre vers le nord, vers des paysages différents, un peu plus chauds et où commence à percer une vague notion d’histoire autour de la rencontre entre colons et colonisés.

The Great Ocean Road

Nous avons accompli nos 2 premières semaines australiennes et changeons aujourd’hui de véhicule (en gros le même, mais d’une autre compagnie, car ni l’une ni l’autre n’avait de véhicule disponible pour toute la durée de notre séjour). Journée administrative donc, accompagnée de quelques heures de route pour entrer et sortir de Melbourne.

Nous rejoignons la Great Ocean Road, au sud-ouest de Melbourne, et sautons les 3 premières haltes: nice beaches, on a déjà vu et c’est pas la saison. On dort donc dans les hauts de Lorne, au regret de ne pouvoir nous rendre quelques kilomètres plus haut dans un restaurant gastronomique (180$ par pers. plus 120$ pour le vin et réservation bien à l’avance nécessaire).

Nous longeons la côte sur une route assez belle, probablement géniale lorsque, l’été, on peut s’arrêter tous les 10km sur une plage différente. Les villages qui l’occupent sont par contre sans aucun intérêt.

La route surplombée par une architecture assez audacieuse (on aimerait bien visiter, mais bon)

On s’arrête finalement au Maits Rest, une forêt primaire improbable dans le paysage côtier. Les arbres y ont des bases énormes qui furent probablement des abris pour certains habitants précoces de la zone.

Maits Rest

Un abri pour hobbit?

On visite ensuite le phare qui occupe la pointe sud de l’itinéraire, le cap Otway, car cette côte trompeuse présente de grands éperons rocheux à fleur de l’eau où de nombreux navires échouèrent (la côte est aussi connue sous le nom de Shipwreck Coast). Comme le phare original a été remplacé par un beacon (petit phare solaire automatisé), on peut visiter l’ancien jusque dans la lanterne: impressionnant!

Beaucoup de bateau échouèrent après avoir fait le tour de la terre depuis l’Europe, sur le dernier bout

Un phare qui en a donc sauvé plus d’un

On file ensuite sur Port Campbell, sans grand intérêt non plus, mais nous arrêtons en chemin aux 12 Apostles, des formations rocheuses que la mer a façonnées. Il n’y en a jamais eu 12, mais leur nom original, le Porc et la Truie, n’était pas très touristiquement attrayant. Il fut donc changé en 12 apôtres, comme quoi on associe assez vite l’église aux cochons 😉

Oh, les gros cailloux dans la mer…

2 ombres regardent la mer à Port Campbell

On arrive ensuite à Warrnambool, cette fois bien plus à notre goût. Petite ville assez tranquille, mais avec quelques bâtiments intéressants.

Le Town Hall de Warrnambool

Les premiers arrivés

Des tentatives contemporaines

Une certaine qualité tout de même

Le coucher de soleil au bord de l’océan

Après cela, on est de nouveau pris par une certaine lassitude quant à la côte australienne et décidons de filer tout droit vers le Mont Gambier.

Le parc national de Bournda

Nous commençons la journée par un arrêt au cap Conran, une petite marche entre plage et wallabys.

On ne s’y baignera pas

J’ai autant sursauté que lui…

Ce sera donc une journée de route! 154km à travers une jolie forêt, certes, mais c’est quand même un peu long… Une fois de l’autre côté, nous nous informons à Eden sur le parc national de Bournda. Ayant passé la journée sur la route, nous montons encore jusqu’à Bega pour passer la nuit sur une colline qui surplombe la ville. Au réveil, joli lever de soleil par un froid glacial.

La brume matinale comme à Bienne 😉

Nous faisons ensuite une petite randonnée très chouette dans le parc national, entre plage, lagon et forêt. On devra enlever nos chaussures pour passer une rivière un peu chargée par les récentes pluies et j’en ressortirai avec une petite sangsue sur la cheville…

Bournda Island

Sur les dunes, entre océan et lagune

L’eau est glacée, on ne s’y attendait pas

On a passé au moins 1 heure à regarder les vagues (surtout moi)

Après cette balade, nous devons prendre la grande décision quant à notre itinéraire: continuer vers Canberra et devoir revenir assez rapidement sur Melbourne, ou couper depuis Bega vers l’est, à travers les Snowy Mountains… On choisit la 2ème option et nous mettons en route vers Cooma. La nuit nous rattrape et nous sommes contraints de nous arrêter en chemin, au passage d’un col, sur une aire de repos pour camions.

Raymond Island

Nous continuons notre route vers l’est, nous arrêtons à la 90 Miles Beach (145km de plage, ça le fait), puis nous rendons à Raymond Island, une petite île où une colonie de Koalas a été réintroduite après leur quasi extinction. Si ce n’est le groupe de Chinois qui ne peut s’empêcher d’aller trop près des animaux, la visite est sympa.

90 Miles Beach

T’as pas 2 balles?

Mais c’est mimi quand même

On apprend par la même occasion que ce petit animal tellement chou aurait sa place à la Riponne: l’espèce a évolué de sorte à digérer les feuilles d’eucalyptus, un puissant neuro-toxique, faisant de ce petit marsupial arboricole un parfait pété. Il passe sa journée à somnoler dans les arbres faute d’être en état de faire autre chose… Il a par ailleurs le plus petit cerveau par rapport au poids de l’animal. Bref, le mythe du koala en prend un coup.

Et là le GPS te dit: continue 154km…

Après la visite, pas trop chauds à rouler de nuit que nous sommes, on s’arrête pour dormir au beau milieu d’une forêt, complètement isolés… C’est beau, mais il y a quelque chose de pas rassurant quand même…

Wilsons Promontory

Enfin sortis de la péninsule, on se rend au parc national de Wilsons Promontory. A peine entrés dans le parc, nous faisons notre première rencontre avec la vie sauvage australienne, juste au bord de la route!

Emu: check

Kangourou: check

Wombat: check

Nous faisons ensuite une petite marche dans le parc, de plage en plage, mais dans un décors assez beau.

On commence par un marais

Le long d’un cours d’eau

On débouche finalement sur la mer

Dommage qu’il fasse trop froid pour faire trempette…

On les dirait peintes de main d’homme

Il fait même enfin tiède!

Nous apprécions de ne pas faire trop de kilomètres, d’être au grand air et d’évoluer dans des paysages assez différents. Notre rencontre avec la faune locale est aussi bienvenue. Une bonne journée, quoi!