La région du mont Aoraki (Cook)

Avant de quitter la côte, nous nous arrêtons à Oamaru, petite ville au sommet du style Steampunk, et faisons une lessive (ça commence à devenir nécessaire). Nous profitons de l’attente pour manger l’un des meilleurs déjeuners que l’on ait pris dans le pays!

Nous nous mettons ensuite en route vers le mont Aoraki, le toit de la Nouvelle-Zélande. En route, nous nous arrêtons aux Elephant Rocks (sorte de blocs erratiques dont la taille a inspiré le nom) et au barrage de Benmore, assez impressionnant.

L’eau fait vibrer la structure en passant dans les conduites de 7-8m de diamètre…

Nous n’arrivons finalement pas à rejoindre le pied de la montagne le jour même et nous arrêtons au sud du lac Pukaki pour la nuit.

Lac Pukaki

Vue de notre cuisine, de notre salon traversant et de notre chambre à coucher à 3 orientations: qui dit mieux?

On peut même devenir architecte de caravane!

Le lendemain, nous arrivons finalement au village du mont Cook et décidons de faire 2 petites balades jusqu’au pied de 2 glaciers de la région. Le ciel est partiellement couvert et le paysage relativement suisse, mais après tant de route, on est content d’être en plein air un moment.

Sur la route

Là où il y a le lac fut un glacier…

Un pont qui danse

Nous terminerons la journée au bord du lac Tekapo voisin, semble-t-il l’endroit où le ciel est le plus pur du pays et où un observatoire permet, lorsqu’il n’y a pas de nuage, d’apprécier les étoiles. Nous nous contenterons des nuages…

Lac Tekapo

Salade au bord du lac McGregor

Le lendemain, cap sur Christchurch, notre destination finale. Nous nous arrêtons à la Rakaia Gorge pour nous dégourdir les jambes, où l’on découvre un pont de fine ingénierie de la fin du XIXème.

Un cas d’école

Une gorge bien large

Des sourires bien larges

Nous arriverons finalement à Christchurch en fin de journée, après avoir traversé les plaines du Mackenzie Country, de grandes étendues d’herbe jaunie par l’automne où Peter Jackson a filmé la bataille des cavaliers du Rohan (c’est notre guide qui nous le dit, moi je ne sais même pas quelle scène c’est, mais c’est beau quand même).

Taupo et Tongariro

Nous visitons les rapides de Aratiatia pour commencer la journée. Ils sont sensés changer de débit en fonction des lâchés d’eau du barrage du même nom, mais des travaux de maintenance exigent que les portes soient toujours ouvertes, donc le débit est au maximum tout le temps, c’est assez impressionnant.

Au matin, première vue après le levé

Ensuite, direction les Huka Falls, qui ressemblent du coup aux rapides déjà visités.

Finalement, on fait un petit détour par les cratères de la lune, des formations volcaniques juste en face. C’est un paysage assez étrange, hostile avec ses fumerolles et boues bouillonnantes, mais assez beau par sa tranquillité.

Le cratère principal

Des fumerolles assez puissantes

On s’arrête ensuite rapidement à Taupo pour manger, me raser et me couper les cheveux, et réserver notre transfert pour la fameuse marche du Tongariro Alpine Crossing. On nous prévient, il faut être super équipé, être prudent avec la météo, prendre de l’eau et de la nourriture en suffisance, bref, le truc extrême.

On dort à proximité du point d’arrivée, sommes recueillis le lendemain par la navette qui nous amène au point de départ (avec un chauffeur maori qui nous fait une petite incantation avant le départ pour nous porter chance), et c’est parti! On commence la marche par 1h30 à travers un champs de lave, assez monotone et surtout en file indienne avec les 1’000-2’000 personnes qui font le trek les premiers jours de beau après Pâques… on espère que ce sera mieux ensuite.

Le départ, bien emmitouflés

Après les escaliers de l’enfer (effectivement, ça monte un bout), on arrive sur un plateau d’où l’on admire le bon côté du mont Ngauruhoe, celui qui a servi à illustrer la montagne du Destin dans les trilogies de Tolkien.

Le Mont Doom pour nos fans 😉

Une fois le plateau traversé, on arrive en surplomb sur 3 petits lacs aux couleurs incroyables! On mangera là, accompagnés des délicieuses odeurs de souffre provenant des fumerolles juste à côté (oui, ces volcans sont encore actifs…)

Les lacs d’émeraude

Des couleurs incroyables dans tout ce gris-beige volcanique

Après la pause, la descente vers notre véhicule avec une belle vue sur les lacs, est un peu longuette et nous achève. Mais on est content de cette petite marche, bien qu’un peu surpeuplée.

La longue descente

On passera la nuit pas loin, pas trop capable d’aller plus en avant.

Hobbiton et Waitomo

Nous nous levons pas trop tôt, effectuons notre première vidange des eaux grises (évier) et remplissage de l’eau potable de notre véhicule, puis nous rendons à Matamata pour réserver notre visite guidée de Hobbiton, le lieu de tournage du Seigneur des Anneaux et du Hobbit.

Quelques restes du début du siècle à Matamata

Avec du théâtre même

Le bus qui nous emmène de la ville au site nous propose une petite présentation de la région, avant et après le passage de Peter Jackson. Une fois sur place, nous découvrons ce décors de cinéma construit 2 fois (une première version provisoire pour le Seigneur des Anneaux, démontée après le tournage, puis une seconde version en dur, pour la trilogie du Hobbit et les touristes que nous sommes). Bien que moyennement passionnés par le film, notre guide rend la visite très intéressante en racontant bien les petites astuces utilisées par l’équipe du film pour rendre le décors plus crédible!

La maison de Bilbo

Qui c’est le Hobbit, qui c’est Gandalf?

Echelle 40%

Ma coupe de cheveux ressemble bientôt à un orc

Une bière à l’auberge du Dragon vert

Les diverses demeures sont construites à différentes échelles pour permettre de filmer les hobbits (échelle 100%, le hobbit entre sans problème par la porte), ou Gandalf (échelle 60%, il se cogne la tête partout). Tout est neuf mais doit paraître vieux, donc il faut donner de la patine à du bois fraîchement tailler, le couvrir de mousse, etc. L’arbre majestueux sur la maison de Bilbo Baggins est filmer d’abord dans le Seigneur des Anneaux, mais il doit être 60 ans plus jeune dans le Hobbit, tourner postérieurement: ils ont donc rasé l’arbre pour le remplacer par un arbre d’acier et de feuilles artificielles…

Bref, c’était un moment fort intéressant, durant lequel nous avons beaucoup pensé à nos 2 fans respectifs, Jo et Ferran 😉

On termine la journée près de Waitomo, célèbre pour ses grottes et ses vers luisants. Le lendemain donc, on commence par la Bushwalk, car notre visite des grottes ne peut se faire avant 13h. Et nous ne sommes pas mécontents de ce contre-temps, car la balade en vaut vraiment la peine. La forêt semble préhistorique, avec fougères, mousse sur les tronc et au sol. C’est un endroit particulier.

Bushwalk à Waitomo

Après un repas très local (un burger et des frites), on part avec notre guide pour les grottes. D’abord un peu surpris par sa mollesse (on craint de s’endormir, tellement il manque d’énergie dans la voix), celui-ci s’avère très sympa (toujours aussi mou, mais sympa)! On visite donc une grotte dont le plafond est recouvert de vers luisants. Ils attirent ainsi des insectes qu’ils piègent dans des sortes de toiles d’araignées suspendues. C’est très beau mais inphotographiable… (voir http://www.glowworm.co.nz)

En route pour la spéléo

On enchaîne ensuite avec une grotte beaucoup plus conventionnelle, mais c’est sympa quand même.

Waitomo Cave

On profitera de la fin de l’après-midi pour nous rapprocher de Rotorua, notre prochaine destination. On trouvera un endroit idyllique, que nous garderons pour nous tout seuls… c’est un peu bizarre de se savoir si isolé dans notre campervan…

Le réveil de l’ours 😉

C’est pas moche comme endroit

Mais on est tout seuls