MacDonnell Ranges

Après un passage éclair par Alice Springs (on y reviendra), on s’engage dans la vallée à l’ouest, nous arrêtant ici et là, surtout pour des gorges qui pénètrent perpendiculairement les chaînes de montagnes.

Au premier arrêt, au Simpsons Gap, nous sommes invités par une ranger à une balade guidée gratuite d’une demi-heure sur la faune et la flore locales. On y apprend les liens entre oiseaux et plantes pour leur survie mutuelle dans un milieu hostile et l’usage que les Aborigènes ont des différents produits de la nature. On y voit aussi des wallabies des rochers, réintroduits dans la zone assez récemment.

Simpsons Gap

Un wallaby des rochers

Standley Chasm

Contraste saisissant entre la roche des parois et le lit de la rivière

Ellery Creek, seule gouille dans laquelle il est autorisé de se baigner

Le lendemain, on visite les Ochre Pits et on fait une marche à Ormiston, entre bush, rivière asséchée et source d’eau permanente.

L’ocre ne peut être récolté que par les hommes aborigènes adultes

Derrière les Ochre Pits, un paysage tout en douceur

Ormiston plage

Le chemin s’enfile dans la gorge

Il y a bien de l’eau, mais les poissons ont le ventre à l’air… Rude la vie dans le désert

Coober Pedy

Après avoir bien commencé notre découverte de l’Outback aux Flinders Ranges, nous devons rebrousser chemin jusqu’à Port Augusta (on y dîne et surtout faisons le plein de bouffe pour la traversée de l’Outback), car notre contrat de location nous interdit d’emprunter les routes non asphaltées.

Nous passons la nuit à une centaine de kilomètres au nord de Port Augusta, au bord d’un lac… plutôt sec. Mais on y bénéficie d’une vue à 360° sur l’immensité, le vide, la perte de vue, bref, ça commence même à faire un peu d’effet. On rencontre aussi de plus en plus de retraités en route vers le nord (l’un d’eux me demande même que je lui envoie mes photos par e-mail ;-)).

Une île à sec

Le thé du matin à contre-jour (et à basse température)

C’est parti pour 10 jours là dedans

Le lendemain, nous commençons par la visite de Woomera, un ancien centre de recherche aérospatial (y compris armement), sorte d’Area 51 australienne.

Des morceaux de fusées, de missiles, d’avions

On poursuit par une halte à un lac, bien mouillé lui, mais d’eau salée. On dirait de la neige (ou des pellicules, comme me l’a élégamment demandé mon frère sur FB) et c’est incroyable de voir de l’eau dans ce décors. En plus, le sel ayant cristallisé, nous ne laissons pas d’empreinte et le paysage est immaculé.

Lac Hart

Des structures mystérieuses à fleur de sel

On poursuit ensuite notre route directement vers Coober Pedy, une ville souterraine issue de la ruée vers l’opale.

Popote sur la route, on commence à profiter de la chaleur

On visite les éléments phares de la ville: d’anciennes mines d’opale, des églises creusées dans la roche et une maison creusée par des femmes. Un sentiment ambigu de claustrophobie et de protection vis-à-vis du climat extérieur (s’il fait 22°C en hiver, on imagine l’été) s’en dégage. La ville est aussi plongée dans une atmosphère particulière, puisque la plupart de son animation est souterraine.

La ville a aussi servi de décors de cinéma

Des outils plutôt bricolés

La chambre des premiers mineurs (reconstitution)

Ou les chambres contemporaines plus cosy

Le Blower, ou un gros aspirateur à cailloux

Un détail du véhicule, en pensant à mon père à Kaufdorf

Serbian Orthodox Church, une merveille!

Quand on creuse, il faut bien inventer le clocher

Les taupes au travail autour de la ville

On découvre aussi l’autre Australie, celle des Aborigènes embrumés qui errent devant la station-service, les 2 centres qui leur sont destinés: la désintoxication alcoolique et le centre de jour. L’explication de la maison creusée par des femmes héroïques omet aussi un détail que l’on découvre dans un article de presse exposé dans la demeure, à la fin de la visite: les femmes auraient commandé l’ouvrage, mais ce sont les Aborigènes qui l’auraient creusé. Un vague sentiment dérangeant face au déboire de cette population.

Après près de 2 jours dans l’opale, on se remet en route pour le nord, en direction d’Uluru, en espérant y rencontrer des Aborigènes mieux lotis.

Mont Gambier et Adélaïde

Touchant à la fin de la Great Ocean Road, nous visitons la Griffith Island, sur recommandation de Joan, et en faisons le tour, entre plage, phare et dunes de sables immenses.

Griffith Island

On décide ensuite de filer sur le Mont Gambier, une zone volcanique, mais nous arrêtons pour dîner à proximité d’une Petrified Forest. Son nom est un abus puisqu’il n’y a jamais eu de forêt, mais les formations rocheuses y font penser.

La Petrified Forest

S’ensuit une longue route, pour arriver au Little Blue Lake, au sud de Mont Gambier, en fin d’après-midi. Nous dormons au bord du lac.

Le Little Blue Lake

Le lendemain, visite du Mont Schank voisin, un ancien cratère, puis route sur le Mont Gambier pour y admirer le Blue Lake (le même en plus grand) et les jardins enterrés.

Un petit cratère au pied du Mont Schank, lui-même perdu dans les nuages

Le vrai Blue Lake, réservoir d’eau potable pour la ville de Mont Gambier

Les Cave Gardens

Ne trouvant pas vraiment de raison pour rester à Mont Gambier, nous continuons sur Adélaïde. Seconde journée de route donc…

Un artiste a réalisé de grandes peintures murales, dont une sur notre chemin

Une fois à Adélaïde (ce qui est un exploit vu le trafic), nous visitons le musée de South Australia et nous promenons en ville.

Devant le musée de South Australia

L’Outback fut une grande mer intérieur il y a quelques millions d’années

Les quais d’Adélaïde, sûrement plus vivants en été

Probablement un peu fatigué du voyage ou du campervan ou de… bref, on aime pas trop non plus et continuons vers les Flinders Range.

Upper Murray

Nous visitons d’abord Corryong, ville sans grand intérêt, mais offrant un musée assez touchant: tous les objets dont les habitants ne savent que faire et qui ont une quelque forme d’histoire finissent au musée. Ils ont donc organisé la visite par « pièce », de la cuisine à la pharmacie en passant par quelques cailloux aborigènes.

La cuisine

J’y ai même retrouvé mes skis 😉

Nous prenons ensuite la route qui longe la rivière Murray, nous arrêtons pour une balade sur une colline, puis continuons sur Albury pour y faire une lessive.

La plaine où sillonne le Murray

Un bistrot-superette à la déco bien locale

Sur la crête de Kurrajong

Une balade d’art aborigène à Albury… on retiendra la rivière, c’est mieux…

On passe la nuit près du lac de retenue du barrage de Hume, grillade de kangourou au menu 😉

L’intérieur de notre campervan

Les grillades au bord du lac

Le lendemain, en route pour Beechworth et Bright, en passant par Yackandandah, des villes dont les rues principales datent du XIXème et sont heritage… bon, mis à part Yackandandah, c’est plus pour le principe de s’inventer une histoire qu’ils n’ont pas vraiment que pour la présence de bâtiments vraiment intéressants… Elles présentent un intérêt en automne, car elles sont plantées d’arbres venus d’ailleurs dont les feuilles jaunissent, ce que les forêts alentours ne font visiblement pas. Mais l’automne est déjà passé à notre arrivée.

Les derniers érables de Beechworth

Une cascade sur le mont Buffalo

Un peu déçus par ces villes heritage par vraiment folichonnes, on met le cap sur Bendigo, une ville plus grande et au passé marqué par la ruée vers l’or.

Le parc national de Bournda

Nous commençons la journée par un arrêt au cap Conran, une petite marche entre plage et wallabys.

On ne s’y baignera pas

J’ai autant sursauté que lui…

Ce sera donc une journée de route! 154km à travers une jolie forêt, certes, mais c’est quand même un peu long… Une fois de l’autre côté, nous nous informons à Eden sur le parc national de Bournda. Ayant passé la journée sur la route, nous montons encore jusqu’à Bega pour passer la nuit sur une colline qui surplombe la ville. Au réveil, joli lever de soleil par un froid glacial.

La brume matinale comme à Bienne 😉

Nous faisons ensuite une petite randonnée très chouette dans le parc national, entre plage, lagon et forêt. On devra enlever nos chaussures pour passer une rivière un peu chargée par les récentes pluies et j’en ressortirai avec une petite sangsue sur la cheville…

Bournda Island

Sur les dunes, entre océan et lagune

L’eau est glacée, on ne s’y attendait pas

On a passé au moins 1 heure à regarder les vagues (surtout moi)

Après cette balade, nous devons prendre la grande décision quant à notre itinéraire: continuer vers Canberra et devoir revenir assez rapidement sur Melbourne, ou couper depuis Bega vers l’est, à travers les Snowy Mountains… On choisit la 2ème option et nous mettons en route vers Cooma. La nuit nous rattrape et nous sommes contraints de nous arrêter en chemin, au passage d’un col, sur une aire de repos pour camions.