Bendigo

Nous arrivons à Bendigo en fin d’après-midi, un peu fatigués par l’intérêt moyen que suscitent les lieux historiques du pays, par la distance qui les sépare et par la solitude de notre mode de voyage (tous les voyageurs australiens sont plus au nord et c’est la saison basse, donc nous sommes en principe seuls quand nous campons le soir).

Bendigo est toutefois une bonne surprise; plus grande que les villages traversés depuis notre départ de Melbourne, la ville offre un vrai caractère urbain, avec des rues tenues entre des édifices et bordées de trottoirs. On fait un petit tour de ville en fin de journée et décidons d’y rester pour la soirée: cinéma, programme détente et sans prétention avec Pirates des Caraïbes 2.

En arrivant en ville

Depuis une plateforme d’observation

Des trottoirs avec des bars et des magasins… 🙂

Le lendemain, petit tour de ville avant la visite de l’ancienne mine d’or qui fit de Bendigo, semble-t-il et pour une courte durée, la ville la plus riche du monde. La visite se passe en deux temps, d’abord en surface avec une présentation de l’histoire de la mine, les vestiaires et ateliers pour les mineurs et toutes la machinerie qui permit de descendre hommes et machines et remonter le précieux métal.

L’extension du musée d’art

Le parc de la ville, survolé par une nuée de chauve-souris

L’ascenseur à vapeur

Nous descendons ensuite dans les galeries kilométriques qui s’étendent sous toute la ville jusqu’à plus de 400m sous terre. On nous y explique les conditions dans lesquels les mineurs travaillaient et on découvre la structure du sous-sol et comment les mineurs s’orientaient pour chercher l’or.

On est équipé pour descendre

Dans les galeries sans fin

Orpaillage libre à la fin de la visite

On est content de cette halte urbaine qui nous sort des parcs naturels et nous permet de faire des activités avec des gens (cinéma, visite de la mine). On fini la journée en se rapprochant de Melbourne, où nous changerons de véhicule le lendemain.

Upper Murray

Nous visitons d’abord Corryong, ville sans grand intérêt, mais offrant un musée assez touchant: tous les objets dont les habitants ne savent que faire et qui ont une quelque forme d’histoire finissent au musée. Ils ont donc organisé la visite par « pièce », de la cuisine à la pharmacie en passant par quelques cailloux aborigènes.

La cuisine

J’y ai même retrouvé mes skis 😉

Nous prenons ensuite la route qui longe la rivière Murray, nous arrêtons pour une balade sur une colline, puis continuons sur Albury pour y faire une lessive.

La plaine où sillonne le Murray

Un bistrot-superette à la déco bien locale

Sur la crête de Kurrajong

Une balade d’art aborigène à Albury… on retiendra la rivière, c’est mieux…

On passe la nuit près du lac de retenue du barrage de Hume, grillade de kangourou au menu 😉

L’intérieur de notre campervan

Les grillades au bord du lac

Le lendemain, en route pour Beechworth et Bright, en passant par Yackandandah, des villes dont les rues principales datent du XIXème et sont heritage… bon, mis à part Yackandandah, c’est plus pour le principe de s’inventer une histoire qu’ils n’ont pas vraiment que pour la présence de bâtiments vraiment intéressants… Elles présentent un intérêt en automne, car elles sont plantées d’arbres venus d’ailleurs dont les feuilles jaunissent, ce que les forêts alentours ne font visiblement pas. Mais l’automne est déjà passé à notre arrivée.

Les derniers érables de Beechworth

Une cascade sur le mont Buffalo

Un peu déçus par ces villes heritage par vraiment folichonnes, on met le cap sur Bendigo, une ville plus grande et au passé marqué par la ruée vers l’or.

Snowy Mountains

Après nous être renseignés sur l’itinéraire et les conditions en altitude à Cooma (et une petite visite de la ville heritage-mais-on-ne-sait-pas-pourquoi), nous mettons le cap vers le toit de l’Australie, le mont Kosciuszko, qui culmine à 2’200m et s’est couvert la nuit précédente de sa première couche de neige…

Nous campons à proximité du Charlotte Pass, point de départ d’une randonnée le long des crêtes. Il y fait un froid bien marqué, mais ça ne nous empêche pas de faire un barbecue grâce au grill intégré à notre véhicule 😉

Le lendemain, départ pour la randonnée, par un jour magnifique, une neige fraîche couvrant les sommets, dans le silence absolu. Après un peu plus de 20km, on arrive en milieu d’après-midi à notre véhicule et descendons rejoindre la vallée.

On n’est pas encore dans la neige, mais il fait super froid le matin

Ça monte gentiment

La crête que nous suivrons pour le retour

On n’y est presque

Les derniers 50cm avant le sommet

On y est: on ne peut pas être plus haut en Australie!

On décide de sortir du parc national le jour même, vers Corryong, pour retrouver des températures plus acceptables et commencer dès le lendemain à visiter l’outback du Victoria, riche d’un passé minier lors de la ruée vers l’or aux XIXème et début XXème siècles.

Le parc national de Bournda

Nous commençons la journée par un arrêt au cap Conran, une petite marche entre plage et wallabys.

On ne s’y baignera pas

J’ai autant sursauté que lui…

Ce sera donc une journée de route! 154km à travers une jolie forêt, certes, mais c’est quand même un peu long… Une fois de l’autre côté, nous nous informons à Eden sur le parc national de Bournda. Ayant passé la journée sur la route, nous montons encore jusqu’à Bega pour passer la nuit sur une colline qui surplombe la ville. Au réveil, joli lever de soleil par un froid glacial.

La brume matinale comme à Bienne 😉

Nous faisons ensuite une petite randonnée très chouette dans le parc national, entre plage, lagon et forêt. On devra enlever nos chaussures pour passer une rivière un peu chargée par les récentes pluies et j’en ressortirai avec une petite sangsue sur la cheville…

Bournda Island

Sur les dunes, entre océan et lagune

L’eau est glacée, on ne s’y attendait pas

On a passé au moins 1 heure à regarder les vagues (surtout moi)

Après cette balade, nous devons prendre la grande décision quant à notre itinéraire: continuer vers Canberra et devoir revenir assez rapidement sur Melbourne, ou couper depuis Bega vers l’est, à travers les Snowy Mountains… On choisit la 2ème option et nous mettons en route vers Cooma. La nuit nous rattrape et nous sommes contraints de nous arrêter en chemin, au passage d’un col, sur une aire de repos pour camions.

Raymond Island

Nous continuons notre route vers l’est, nous arrêtons à la 90 Miles Beach (145km de plage, ça le fait), puis nous rendons à Raymond Island, une petite île où une colonie de Koalas a été réintroduite après leur quasi extinction. Si ce n’est le groupe de Chinois qui ne peut s’empêcher d’aller trop près des animaux, la visite est sympa.

90 Miles Beach

T’as pas 2 balles?

Mais c’est mimi quand même

On apprend par la même occasion que ce petit animal tellement chou aurait sa place à la Riponne: l’espèce a évolué de sorte à digérer les feuilles d’eucalyptus, un puissant neuro-toxique, faisant de ce petit marsupial arboricole un parfait pété. Il passe sa journée à somnoler dans les arbres faute d’être en état de faire autre chose… Il a par ailleurs le plus petit cerveau par rapport au poids de l’animal. Bref, le mythe du koala en prend un coup.

Et là le GPS te dit: continue 154km…

Après la visite, pas trop chauds à rouler de nuit que nous sommes, on s’arrête pour dormir au beau milieu d’une forêt, complètement isolés… C’est beau, mais il y a quelque chose de pas rassurant quand même…