Nous arrivons à Mandalay avec le bus de nuit vers 7 heures et partageons le taxi pour le centre-ville avec 2 hollandaises qui ont fait le voyage avec nous. Elles s’avèrent d’excellentes marchandeuses, puisque nous réussissons à diviser le prix par 4 en sortant de la station de bus.

Leur hôtel étant complet, nous en trouvons un autre à proximité et partons découvrir la ville avec les vélos gratuits de l’hôtel, après s’être enfilé 2 Bao Zi (petits pains chinois à la vapeur farcis de viande) chacun. Le retour dans une grande ville s’accompagne du stress urbain, le vélo n’y étant définitivement pas le bon moyen de transport (ou les Birmans définitivement de très mauvais conducteurs)…

Nous passons par contre aussi dans de charmantes petites ruelles, bordées de monastères derrière de hauts murs, et sur un joli pont de bois (sans les Chinois de la Chine qui font la triste mine que font les Chinois… → référence familiale) au milieu d’un lac probablement artificiel et construit par les Anglais comme réserve stratégique d’eau.

Une ruelle de Mandalay

On nous offre même de l’eau fraîche sur le pont

Nous longeons ensuite le fleuve où les locaux lavent leur linge et nous arrêtons pour boire une bière sur une terrasse qui le surplombe. Nous y faisons la connaissance d’un Américain un peu ravagé qui a enseigné l’anglais au Myanmar mais profite actuellement d’y être en vacances.

Un hôtel flottant dont les amarres servent de cordes à linge

Nous nous mettons ensuite en route pour la colline de Mandalay, où montent de longs escaliers couverts jusqu’au monastère qui la domine. La route nous fait longer les murs de l’ancienne ville, devenue un quartier militaire de 2.5×2.5 km fermé aux civils. Nous mangeons dans une échoppe en face de l’une des entrées du quartier avant d’entamer l’ascension de la colline.

La montée est agréablement ombragée et nous mettons environ 1h30 à gravir les escaliers. Sur le chemin, un bâtiment étonnamment sobre arbore des textes sur ses arcs et voûtes. Plus épuré que d’habitude, il donne l’impression d’un lieu plus cultivé que culte.

Une sérénité presque provençale

Au sommet, un ensemble de plusieurs monastères richement couverts de petits miroirs colorés. La vue sur les environs (moyennement intéressants) et sur Mandalay est jolie.

Un tantinet kitsch…

Les escaliers couverts avec de jolis ensembles de stupas blancs en toile de fond

Sur le chemin du retour, nous croisons un groupe de jeunes moines qui nous demandent si nous avons 5-10 minutes à leur consacrer. Ils souhaitent pratiquer leur anglais avec les touristes qu’ils trouvent le long des escaliers, venant chaque jour à pied depuis leur monastère (1 heure de marche semble-t-il). Nous parlons de tout et de rien, d’où nous venons et de leurs projets pour le futur (travailler avec les ordinateurs, mais il n’y a pratiquement pas de débouchés dans le pays…), avant qu’ils ne se remettent en route après 20 minutes.

Neus apprend sur le tas qu’une femme ne touche jamais un moine!

Le retour à l’hôtel en vélo est à nouveau chaotique et nous souhaitons prendre le premier bus le lendemain pour quitter cette ville harassante. Nous choisissons Hsipaw pour ses treks et sa nature.