Mont Gambier et Adélaïde

Touchant à la fin de la Great Ocean Road, nous visitons la Griffith Island, sur recommandation de Joan, et en faisons le tour, entre plage, phare et dunes de sables immenses.

Griffith Island

On décide ensuite de filer sur le Mont Gambier, une zone volcanique, mais nous arrêtons pour dîner à proximité d’une Petrified Forest. Son nom est un abus puisqu’il n’y a jamais eu de forêt, mais les formations rocheuses y font penser.

La Petrified Forest

S’ensuit une longue route, pour arriver au Little Blue Lake, au sud de Mont Gambier, en fin d’après-midi. Nous dormons au bord du lac.

Le Little Blue Lake

Le lendemain, visite du Mont Schank voisin, un ancien cratère, puis route sur le Mont Gambier pour y admirer le Blue Lake (le même en plus grand) et les jardins enterrés.

Un petit cratère au pied du Mont Schank, lui-même perdu dans les nuages

Le vrai Blue Lake, réservoir d’eau potable pour la ville de Mont Gambier

Les Cave Gardens

Ne trouvant pas vraiment de raison pour rester à Mont Gambier, nous continuons sur Adélaïde. Seconde journée de route donc…

Un artiste a réalisé de grandes peintures murales, dont une sur notre chemin

Une fois à Adélaïde (ce qui est un exploit vu le trafic), nous visitons le musée de South Australia et nous promenons en ville.

Devant le musée de South Australia

L’Outback fut une grande mer intérieur il y a quelques millions d’années

Les quais d’Adélaïde, sûrement plus vivants en été

Probablement un peu fatigué du voyage ou du campervan ou de… bref, on aime pas trop non plus et continuons vers les Flinders Range.

Bendigo

Nous arrivons à Bendigo en fin d’après-midi, un peu fatigués par l’intérêt moyen que suscitent les lieux historiques du pays, par la distance qui les sépare et par la solitude de notre mode de voyage (tous les voyageurs australiens sont plus au nord et c’est la saison basse, donc nous sommes en principe seuls quand nous campons le soir).

Bendigo est toutefois une bonne surprise; plus grande que les villages traversés depuis notre départ de Melbourne, la ville offre un vrai caractère urbain, avec des rues tenues entre des édifices et bordées de trottoirs. On fait un petit tour de ville en fin de journée et décidons d’y rester pour la soirée: cinéma, programme détente et sans prétention avec Pirates des Caraïbes 2.

En arrivant en ville

Depuis une plateforme d’observation

Des trottoirs avec des bars et des magasins… 🙂

Le lendemain, petit tour de ville avant la visite de l’ancienne mine d’or qui fit de Bendigo, semble-t-il et pour une courte durée, la ville la plus riche du monde. La visite se passe en deux temps, d’abord en surface avec une présentation de l’histoire de la mine, les vestiaires et ateliers pour les mineurs et toutes la machinerie qui permit de descendre hommes et machines et remonter le précieux métal.

L’extension du musée d’art

Le parc de la ville, survolé par une nuée de chauve-souris

L’ascenseur à vapeur

Nous descendons ensuite dans les galeries kilométriques qui s’étendent sous toute la ville jusqu’à plus de 400m sous terre. On nous y explique les conditions dans lesquels les mineurs travaillaient et on découvre la structure du sous-sol et comment les mineurs s’orientaient pour chercher l’or.

On est équipé pour descendre

Dans les galeries sans fin

Orpaillage libre à la fin de la visite

On est content de cette halte urbaine qui nous sort des parcs naturels et nous permet de faire des activités avec des gens (cinéma, visite de la mine). On fini la journée en se rapprochant de Melbourne, où nous changerons de véhicule le lendemain.

Melbourne

Nous voilà au début de notre dernière étape: l’Australie. On arrive de bonne heure à Melbourne, puisque le décalage horaire est en notre faveur. On rejoint l’hôtel que nous avons réservé, mangeons et… je fais une sieste car on s’est quand même levé à 3h30 du matin, pendant que Neus va faire des courses. En milieu d’après-midi, nous sortons finalement faire un premier tour de ville, avec une visite guidée du parlement du Victoria notamment.

L’assemblée législative (en vert selon le système de Westminster, car les élus sont issus du peuple, vêtu simplement)

Le Conseil législatif (en rouge selon le système de Westminster, car constitué de l’élite et d’un représentant du roi)

Un travail de rénovation minutieux, même si parfois hasardeux (une chaîne rompue à l’origine symbolisant la liberté a été reconstituée par erreur)

C’est agréable de ne pas être dans l’exiguïté de notre campervan et de pouvoir profiter de la vie nocturne au-delà de 18h. Nous soupons dehors et nous baladons dans la métropole, un peu déboussolés par ce que nous connaissons pourtant: les bâtiments en hauteur, les gens se pressent sur les trottoirs, de la lumière à profusion 24/24h… mais nous avions déjà perdu l’habitude après 1 mois à la fraîche.

Le lendemain, nous commençons par la balade architecturale de Melbourne, à travers ses passages et ruelles, parfois luxueuses, parfois malfamées (ou semblant l’être). On découvre que l’Australie n’est pas que le pays du soleil et de la chaleur et qu’il peut faire vraiment frais, voire froid!

Que le ciel est bas! (et ça caille)

Un street art bien présent

Souvent très engagé!

Du chic

Et même de l’extra-luxe

La gare ferroviaire de Flinders Street, avec un effet saisissant du soleil en arrière plan

Nous enchaînons ensuite avec la visite du musée ACMI, dédié au 7ème Art. L’exposition retrace l’histoire du cinéma en y incluant la télévision et les dernières évolutions que sont internet, les jeux vidéos et autres médias contemporains.

Une exposition ludique et animée en hommage au cinéma

Nous allons ensuite manger péruvien et le restaurant est excellent, comme à Lima (ou presque). Nous allons finalement à la bibliothèque centrale du Victoria (pour internet, mais à part beaucoup de monde, on y trouve pas notre bonheur).

Comme à Lima (pensées à mon cher Victor!)

Le lendemain, nous commençons la journée par une visite guidée de la National Gallery of Victoria, entre photos, art contemporain, installations et films, pour certain très intéressants! L’après-midi est dédiée aux préparatifs pour la suite de notre périple (achat d’une carte SIM, savoir ce que l’on fera, etc.).

Christchurch

Nous voici à Christchurch, qui nous paraît immense après 4 semaines dans le « vide » kiwi. La ville, qui possède une belle histoire architecturale, a souffert des tremblements de terre de 2010 et 2011. Une balade propose de visiter les sites laissés béants et occupés depuis par une série d’initiatives urbaines basées sur le temporaire et l’informel parfois.

Quelques structures pour des abris temporaires et des stands autour

Un petit coin vert

Certaines plaies sont par contre un peu moins cicatrisées, y compris la cathédrale dont le débat est vif quant à sa reconstruction ou démolition, et la ville semble par endroit en plein chantier.

Ce qu’il reste de la cathédrale

Encore utile

Un peu moins

Quelques nouvelles réalisations émergent

Par contre, il y a d’intéressantes conséquences des tremblements de terre, avec la cathédrale temporaire, signée Shigeru Ban, faite de rouleaux de carton (visiblement plastifiés ou un truc du genre) et magnifique, un mémorial aux 185 morts de 2011 sous forme d’autant de chaises peintes en blanc pour penser à ceux qui nous ont été chers ou un centre commercial en containers!

Un livre ouvert

Fait de tubes en carton

Posés sur des containers

Une chaise pour Maïse

Et une pour l’abuelita

Réalisation alternatif-chic

Il y a aussi de l’art dans les musées et dans les rues…

Au milieu d’un chantier

Un parking sexy

Retour à l’école dans le hall du Te Puna

Un Jealous Saboteur de Francis Upritchard

Finalement, nous passerons aussi presque 2 demi-journées dans la bibliothèque municipale car, ayant trop profité du pays, nous n’avons rien préparé pour l’Australie et devons trouver un campervan, acheter nos vols de retour, Neus doit s’informer sur le Wwoofing au Japon, etc. (ah, le travail nous poursuit même en voyage…). Ce sera un peu stressant par moment, mais nous voilà à la fin de notre séjour kiwi, et le fait d’acheter nos vols de retour nous rappelle à la réalité: le voyage a une fin et elle s’approche 🙁

L’un des derniers repas…

Une nuit au port de Lyttleton

Nous avons finalement retenu l’extrême gentillesse des Kiwis, les traditions et mythes touchants des Maoris, la cohabitation plutôt réussie entre colons et colonisés, des paysages incroyables, variés et résolument différents de ce que l’on connaît (principalement au nord, le sud étant plus européen). Bref, on y reviendra peut-être, même si c’est un peu loin…

De Riverton à Dunedin

Après la journée glaciale de la veille, nous nous mettons en route pour la côte sud de l’île. Nous faisons une halte à Riverton, un petit village qui possède un musée semble-t-il intéressant. On hésite un peu, mais finalement nous le visitons et, effectivement, c’est l’un des mieux fait de Nouvelle-Zélande.

Sur la route vers le sud

Les Alpes retrouvent la mer, et nous aussi

Le musée retrace l’histoire de la région, notamment de la relation plus ou moins harmonieuse entre les Maoris et les colons anglais, venus ici chasser phoques, baleines, manchots dans des conditions assez extrêmes! Le musée met bien en évidence les nuances de cette relation, parfois marquée par l’attitude exécrable de certains marins, mais aussi par la rapide mixité entre les peuples, des colons épousant des Maories et liant ainsi leurs histoires et leurs vies. On échappe pas non plus à l’arrivée des Chinois, venus en main-d’oeuvre bon marché.

Nous faisons ensuite une halte au sud d’Invercargill, sur la péninsule de Bluff, pour une petite balade en bord de mer. Nous y faisons la rencontre d’un étrange groupe d’amis, déguisés style Steampunk (le futur de la machine à vapeur, ou rétro-futuriste). Une bonne équipe, dont nous avons été les honorables photographes.

Une clique qui se retrouve une fois par année en l’honneur du Steampunk

Nous terminons la journée à Fortrose, au sommet d’une falaise impressionnante où nous passerons la nuit.

Le petit truc blanc en haut à gauche, c’est notre campervan 😉

Le lendemain, nous visitons Curio Bay ou forêt fossilisée, car une forêt entière a été couverte par les cendres d’un volcan et s’est pétrifiée en seulement quelques semaines. La mer, les vents et la pluie ont ensuite excavé ces restes qui aujourd’hui réapparaissent.

La forêt tombée suite à l’éruption

Les restes sont conservés avec tous les détails

Une souche d’arbre dont la couleur fait penser que le bois est encore là

Nous filons ensuite à l’est, jusqu’au Nugget Point, un cap abritant un phare et des rochers semblables aux Pancake Rocks, mais verticaux cette fois. La mer y est d’un bleu opale très beau.

Le phare

Et les nuggets 😉

Il faut ensuite noter notre passage mémorable dans le village de Kaka Point. Voilà, c’est dit, c’est fait 😉 Nous finirons la journée par la visite de la Tunnel Beach, dont on ne sait pas si le nom provient de la forme du terrain ou du fait qu’un tunnel relie la plage à la plateforme rocheuse qui la domine…

Il y avait un marchand de glace sur le parking, j’ai pas résisté… c’est pas dans leur culture par contre :-/

Tunnel Beach, explication n°1

Une faille sur l’arche… allez, ça tient!

Un vague sentiment d’immensité, ou de petitesse…

Tunnel Beach, explication n°2

La plage, presque un jardin japonais

Le lendemain, nous visitons Dunedin, son musée d’art contemporain plus ou moins intéressant et ses beaux restes d’architecture victorienne.

Le journal

La gare

La rue la plus raide du monde: 35°

En fin de journée, nous nous rendons aux Moeraki Boulders, des rochers parfaitement sphériques posés sur la plage dont la formation reste un mystère absolu pour la science.

Moeraki Boulders

On dirait des oeufs pétrifiés