Ayant prévu 2 semaines par île, nous sommes un peu en avance et ne savons pas trop si prolonger notre séjour au nord ou filer directement au sud. On décidera finalement de rester au nord et d’aller voir la montagne que l’on voyait à l’horizon lors de notre randonnée au Tongariro.

Pour rejoindre le mont Taranaki, nous empruntons la Forgotten World Highway, une route sinueuse qui traverse un paysage qui rappelle la Vallée enchantée de Petit pied ou un truc du genre. La route étant relativement longue et épuisante à conduire, nous nous arrêtons pour la nuit au milieu de nulle part, complètement isolés. Dans ce décors, nous sachant à des km de la civilisation, on flippe un peu… mais la nuit se passe finalement très bien.

Une nuit au bout du monde…

Le lendemain, on continue la route pour passer un petit moment à l’étranger: nous séjournons 2 heures dans la très sérieuse République de Whangamomona, un village figé dans le temps, n’ayant pas survécu à la suprématie du camion (Whangamomona était un centre régional pour le commerce agricole, mais aujourd’hui les paysans traitent directement avec les villes alentours).

La poste

L’ancienne banque

Sabag version Whangamomonaise

C’est le bout du monde

On arrive enfin à Stratford, puis montons le versant est du mont Taranaki. Nous passons à l’I-Site (office du tourisme kiwi) et rencontrons une femme absolument géniale, complètement enthousiaste et très pointue dans les conseils qu’elle donne. On visite les Dawson Falls pour ce qui nous reste d’après-midi.

Notre camp de base, avec le Fanthams Peak à gauche

Le lendemain, nous escaladons le Fanthams Peak, le petit frère du Taranaki. Nous démarrons la marche alors que le sommet est dans les nuages. C’est 1’000m de dénivelé sur 5km, d’abord tranquillement dans une forêt puis, lorsque la végétation devient plus rare, des escaliers en bois. Les 300 derniers mètres sont par contre une horreur: c’est un champ de petit cailloux volcaniques, sans substrat ni plante, et tous les 2 pas on redescend d’un… On mettra plus d’une heure et demi pour ce dernier bout, mais nous arrivons fiers de l’effort consenti et surtout récompensés par un ciel complètement dégagé!

La forêt du début

Les escaliers de la mort (1’880 marches)

Ça monte à peine…

Au sommet, nous rencontrons 2 femmes maories avec qui nous sympathisons. L’une d’elle est tatouée autour de la bouche et arbore 2 balles de cotons qu’elle fait tourner autour d’elle en chantant. Elle nous fait une démo, c’est très beau, d’autant plus dans ce décors!

Une belle rencontre!

La descente est bien plus rapide, mais nous terminons les genoux en compote! Arrivés en bas, nous roulons encore jusqu’à la côte nord et dormons à Waitara. Le lendemain, petite pause urbaine à New Plymouth, visite du musée de l’artiste kiwi Len Lye, une réalisation architecturale intéressante et une expo assez bien aussi.

Le musée Len Lye

On passera ensuite l’après-midi dans le café attenant, entre pâtisserie et blog. En fin d’après-midi, on se met en route pour le cap ouest et son phare. Nous dormirons à son pied, au bord de la plage 😉

Le phare du cap ouest

2 thoughts on “Taranaki

  1. Michèle dit :

    Petit pied?! Que tu avais pleuré, Mateo!
    Le paysage de votre nuit au bout du monde est très impressionnant et, on s’en rend bien compte, plutôt flippant. Mais finalement, les photos suivantes sont aussi fascinantes. Et vous tenez la forme, nom de bleu! Arrivée en haut des 1880 marches, Neus et son pouce ont l’air bien fatigués. Mais il y a de quoi! Bravo, les héros de la randonnée! Vous êtes récompensés au sommet par votre chanteuse maori. Quel contraste ensuite avec la photo du musée Len Lye! Jamais entendu ce nom. Ça donne envie d’aller voir son travail. Je verrai si on trouve ses films sur youtube. Quant au musée, sa façade en ondulations miroir doit être photogénique. Ce sont des parois opaques ou on voit dehors de l’intérieur? Et tout à coup, sans le volcan au loin, on se croirait en Bretagne.
    Merci de toutes ces nouvelles, merci du téléphone de ce matin et gros gros becs et belle suite et fin de Nouvelle-Zélande
    Michèle

  2. Antònia dit :

    Realment crec que esteu au bout du monde!! Mare meva, quines muntanyes més llunyanes!! I aquí us esteu acostant a l’hivern, veig que us heu d’abrigar bastant, quins canvis… M’alegra poder llegir les notícies vostres ja que la connexió telefònica és complicada. Petons

Comments are closed.