El parc nacional de Bournda

Nous commençons la journée par un arrêt au cap Conran, une petite marche entre plage et wallabys.

On ne s’y baignera pas

J’ai autant sursauté que lui…

Ce sera donc une journée de route! 154km à travers une jolie forêt, certes, mais c’est quand même un peu long… Une fois de l’autre côté, nous nous informons à Eden sur le parc national de Bournda. Ayant passé la journée sur la route, nous montons encore jusqu’à Bega pour passer la nuit sur une colline qui surplombe la ville. Au réveil, joli lever de soleil par un froid glacial.

La brume matinale comme à Bienne 😉

Nous faisons ensuite une petite randonnée très chouette dans le parc national, entre plage, lagon et forêt. On devra enlever nos chaussures pour passer une rivière un peu chargée par les récentes pluies et j’en ressortirai avec une petite sangsue sur la cheville…

Bournda Island

Sur les dunes, entre océan et lagune

L’eau est glacée, on ne s’y attendait pas

On a passé au moins 1 heure à regarder les vagues (surtout moi)

Après cette balade, nous devons prendre la grande décision quant à notre itinéraire: continuer vers Canberra et devoir revenir assez rapidement sur Melbourne, ou couper depuis Bega vers l’est, à travers les Snowy Mountains… On choisit la 2ème option et nous mettons en route vers Cooma. La nuit nous rattrape et nous sommes contraints de nous arrêter en chemin, au passage d’un col, sur une aire de repos pour camions.

Raymond Island

Nous continuons notre route vers l’est, nous arrêtons à la 90 Miles Beach (145km de plage, ça le fait), puis nous rendons à Raymond Island, une petite île où une colonie de Koalas a été réintroduite après leur quasi extinction. Si ce n’est le groupe de Chinois qui ne peut s’empêcher d’aller trop près des animaux, la visite est sympa.

90 Miles Beach

T’as pas 2 balles?

Mais c’est mimi quand même

On apprend par la même occasion que ce petit animal tellement chou aurait sa place à la Riponne: l’espèce a évolué de sorte à digérer les feuilles d’eucalyptus, un puissant neuro-toxique, faisant de ce petit marsupial arboricole un parfait pété. Il passe sa journée à somnoler dans les arbres faute d’être en état de faire autre chose… Il a par ailleurs le plus petit cerveau par rapport au poids de l’animal. Bref, le mythe du koala en prend un coup.

Et là le GPS te dit: continue 154km…

Après la visite, pas trop chauds à rouler de nuit que nous sommes, on s’arrête pour dormir au beau milieu d’une forêt, complètement isolés… C’est beau, mais il y a quelque chose de pas rassurant quand même…

La península de Mornington

Après avoir récupéré notre campervan, fait les courses et enfin être sorti de la capitale du Victoria, nous voici sur la route de la villégiature de Melbourne. La péninsule au sud de la ville est en effet la résidence de week-end, au bord de la mer, de la société victorienne. Il nous aura fallu tellement de temps pour sortir de la ville que nous nous arrêtons en fin de journée pour… camper.

Le lendemain, on découvre enfin les petites cabanes au bord de la plage, l’étendue sans fin de résidences secondaires et quelques centres urbains datant du début du tourisme entre le XIX et le XXème siècle.

A l’ouest de Mornington

Portsea et son histoire touristique

Nous faisons ensuite quelques pas au London Bridge et au cap Schanck.

L’arche du London Bridge

Et sa plage

Le cap Schanck, entre lave, mousse et une roche rouge

N’y trouvant pas vraiment notre beurre, nous ne nous attardons pas tant ici et continuons vers l’est, le long de la côte.

Melbourne

Nous voilà au début de notre dernière étape: l’Australie. On arrive de bonne heure à Melbourne, puisque le décalage horaire est en notre faveur. On rejoint l’hôtel que nous avons réservé, mangeons et… je fais une sieste car on s’est quand même levé à 3h30 du matin, pendant que Neus va faire des courses. En milieu d’après-midi, nous sortons finalement faire un premier tour de ville, avec une visite guidée du parlement du Victoria notamment.

L’assemblée législative (en vert selon le système de Westminster, car les élus sont issus du peuple, vêtu simplement)

Le Conseil législatif (en rouge selon le système de Westminster, car constitué de l’élite et d’un représentant du roi)

Un travail de rénovation minutieux, même si parfois hasardeux (une chaîne rompue à l’origine symbolisant la liberté a été reconstituée par erreur)

C’est agréable de ne pas être dans l’exiguïté de notre campervan et de pouvoir profiter de la vie nocturne au-delà de 18h. Nous soupons dehors et nous baladons dans la métropole, un peu déboussolés par ce que nous connaissons pourtant: les bâtiments en hauteur, les gens se pressent sur les trottoirs, de la lumière à profusion 24/24h… mais nous avions déjà perdu l’habitude après 1 mois à la fraîche.

Le lendemain, nous commençons par la balade architecturale de Melbourne, à travers ses passages et ruelles, parfois luxueuses, parfois malfamées (ou semblant l’être). On découvre que l’Australie n’est pas que le pays du soleil et de la chaleur et qu’il peut faire vraiment frais, voire froid!

Que le ciel est bas! (et ça caille)

Un street art bien présent

Souvent très engagé!

Du chic

Et même de l’extra-luxe

La gare ferroviaire de Flinders Street, avec un effet saisissant du soleil en arrière plan

Nous enchaînons ensuite avec la visite du musée ACMI, dédié au 7ème Art. L’exposition retrace l’histoire du cinéma en y incluant la télévision et les dernières évolutions que sont internet, les jeux vidéos et autres médias contemporains.

Une exposition ludique et animée en hommage au cinéma

Nous allons ensuite manger péruvien et le restaurant est excellent, comme à Lima (ou presque). Nous allons finalement à la bibliothèque centrale du Victoria (pour internet, mais à part beaucoup de monde, on y trouve pas notre bonheur).

Comme à Lima (pensées à mon cher Victor!)

Le lendemain, nous commençons la journée par une visite guidée de la National Gallery of Victoria, entre photos, art contemporain, installations et films, pour certain très intéressants! L’après-midi est dédiée aux préparatifs pour la suite de notre périple (achat d’une carte SIM, savoir ce que l’on fera, etc.).

Christchurch

Nous voici à Christchurch, qui nous paraît immense après 4 semaines dans le “vide” kiwi. La ville, qui possède une belle histoire architecturale, a souffert des tremblements de terre de 2010 et 2011. Une balade propose de visiter les sites laissés béants et occupés depuis par une série d’initiatives urbaines basées sur le temporaire et l’informel parfois.

Quelques structures pour des abris temporaires et des stands autour

Un petit coin vert

Certaines plaies sont par contre un peu moins cicatrisées, y compris la cathédrale dont le débat est vif quant à sa reconstruction ou démolition, et la ville semble par endroit en plein chantier.

Ce qu’il reste de la cathédrale

Encore utile

Un peu moins

Quelques nouvelles réalisations émergent

Par contre, il y a d’intéressantes conséquences des tremblements de terre, avec la cathédrale temporaire, signée Shigeru Ban, faite de rouleaux de carton (visiblement plastifiés ou un truc du genre) et magnifique, un mémorial aux 185 morts de 2011 sous forme d’autant de chaises peintes en blanc pour penser à ceux qui nous ont été chers ou un centre commercial en containers!

Un livre ouvert

Fait de tubes en carton

Posés sur des containers

Une chaise pour Maïse

Et une pour l’abuelita

Réalisation alternatif-chic

Il y a aussi de l’art dans les musées et dans les rues…

Au milieu d’un chantier

Un parking sexy

Retour à l’école dans le hall du Te Puna

Un Jealous Saboteur de Francis Upritchard

Finalement, nous passerons aussi presque 2 demi-journées dans la bibliothèque municipale car, ayant trop profité du pays, nous n’avons rien préparé pour l’Australie et devons trouver un campervan, acheter nos vols de retour, Neus doit s’informer sur le Wwoofing au Japon, etc. (ah, le travail nous poursuit même en voyage…). Ce sera un peu stressant par moment, mais nous voilà à la fin de notre séjour kiwi, et le fait d’acheter nos vols de retour nous rappelle à la réalité: le voyage a une fin et elle s’approche 🙁

L’un des derniers repas…

Une nuit au port de Lyttleton

Nous avons finalement retenu l’extrême gentillesse des Kiwis, les traditions et mythes touchants des Maoris, la cohabitation plutôt réussie entre colons et colonisés, des paysages incroyables, variés et résolument différents de ce que l’on connaît (principalement au nord, le sud étant plus européen). Bref, on y reviendra peut-être, même si c’est un peu loin…