Il faut avouer qu’après 3 mois en Asie du Sud-Est, on se réjouit de retrouver la « civilisation ». S’ajoute à cela le fait que Neus connaisse 4 amies locales, qui se proposent de nous guider dans notre découverte, principalement en matière de repas (la bouffe semble essentielle à leur yeux, ce qui n’est pas pour nous déplaire).

Nous arrivons à l’aéroport en début de soirée et nous rendons en métro (ça paraît surréaliste après 3 mois de tuk-tuk) à l’hôtel que nous avions réservé, en plein quartier de Little India. Et effectivement, on se retrouve en Inde (sans pouvoir juger, faute d’y être allé…), à côté d’un centre commercial connu dans toute la ville pour être ouvert 24/24h.

Pour notre premier jour, nous nous rendons à Marina Bay, le business-centre de Singapour, à pied cette fois, histoire d’explorer un peu les quartiers intermédiaires. Après un déjeuner épique et gras dans un café indien (commander un repas indien sans connaître le pays est une aventure en soit, et le personnel avait du mal à comprendre que nous ne comprenions rien à leur menu, ni à la manière de manger), nous poursuivons notre route et tombons par hasard sur le National Design Centre, dont l’une des expos, sur l’architecture, se termine le jour même. C’est une excellente immersion dans la problématique locale, traitant du logement dans le contexte du manque de place et du logement public (les appartements appartiennent à l’Etat et la propriété est un luxe), ainsi que de l’espace public et de son usage collectif. Neus profitera aussi de la boutique du musée pour s’acheter 2 pantalons ;-). Bref, c’est top pour commencer!

On finira en milieu d’après-midi à Marina Bay, sous un ciel gris. L’endroit est à la fois fascinant, bordé d’un côté par les tours UBS et consorts, de l’autre par le fameux bateau (hôtel Marina Bay Sands), et en même temps un peu inhumain, avec un espace public qu’on essaie de faire vivre de quelques sculptures et jets d’eau, mais qui manque cruellement de qualités.

Le business-centre en toile de fond

Un bateau qui a des jambes, mais ne marche pas

Le soir, nous avons notre premier contact avec les amies de Neus en allant manger chinois avec Xiao Yun et des amis à elle. On arrive évidemment en retard, mais la soirée est géniale, bien que notre appétit soit atténué par la digestion de l’Indien du matin (c’est méga-fat en fait).

Un expat japonais qui nous fait découvrir les bières! (photo: Xiao Yun)

On termine la soirée en beauté avec le test de l’unique, du grand, et de l’interdit-dans-les-espaces-publics-tellement-ça-pue durian, un fruit assez joli en soit, mais dont l’odeur est atroce (le goût semble-t-il moins). Nous décevons malheureusement nos hôtes, car nous trouvons ça tout-à-fait sympathique, même si 4 bouchées suffisent à écoeurer.

On respire encore, même avec le sourire, avec Xiao Yun

Là, il faut y aller…

Verdict: mangue ferreuse…

Le lendemain, nous changeons d’hôtel et de monde, car nous nous rendons à Chinatown. On prend aussi le temps de faire une lessive, de parcourir le quartier et de me renseigner pour l’achat d’un nouvel appareil photo, le mien rendant gentiment l’âme.

La sortie du métro, dans un autre monde

L’hôtel, dans un quartier un peu plus chic, mais toujours chinois

Le soir, souper de nouveau avec des amis, cette fois-ci sur l’invitation de Ash, un Indien rencontré la veille et qui se propose de nous faire découvrir tout ce que l’on a pas compris le premier jour ;-). On rencontre encore plus de monde et c’est très agréable de se retrouver avec des locaux!

Le lendemain, on retourne à Marina Bay, mais cette fois-ci pour les jardins. Ils ont construit en bord de mer un jardin botanico-pédagogique énorme, dont les fameuses attractions sont les sky trees et 2 serres, l’une pour les fleurs, l’autre pour la montagne. C’est intéressant, si ce n’est qu’on aurait apprécié d’être prévenus que la serre de la montagne est… frigorifiée. Elle contient la végétation des cloud forests, à plus de 2’000m, donc à 14°C. En short, tongs et T-Shirt, c’est un peu limite.

Gardens by the Bay

Sky Trees

Une montagne artificielle sous serre

L’après-midi, nous rencontrons une Singapourienne contactée par coach-surfing, une application pour trouver des locaux afin de s’héberger, mais aussi de découvrir un lieu. C’est chouette, elle nous emmène manger dans un food-court de Chinatown, voir une expo sur les carreaux de céramique peranakan (descendants des premiers Chinois installés dans les colonies britanniques de Malacca, Penang et Singapour), se balader par le centre-ville et finalement à Marina Bay. On termine l’après-midi exténués, ayant marché un peu trop, mais ravis de notre rencontre.

Le centre d’affaire avec Es Yoon

Marina Bay, exténués

Le soir, on mange près de Marina Bay et retournons au jardin, de nuit, admirer le son-et-lumière des sky trees.

Marina Bay au crépuscule, un terrain de foot sur l’eau

 

Un son et lumière triomphale et un peu pompeux

Le lendemain, nous passons la journée avec la soeur de Xiao Yun, Shi Yun, et un ami à elle. On commence par un déjeuner typique, les kaya-toasts (à la confiture de noix de coco), puis une visite du Peranakan Museum, avec un visite guidée géniale! On enchaîne avec le Fort Canning Museum, le bunker utilisé par les Anglais au moment de leur capitulation face aux Japonais durant la seconde guerre mondiale. Une belle mise en perspective de l’Histoire que l’on apprend, vue du Pacifique.

Fort Canning avec Shi Yun et son collègue d’université

On poursuit l’après-midi dans un café de Haji Lane, une petite ruelle charmante habitée autrefois par les immigrés malais. Le soir, on retrouve Alyssa, une amie que l’on avait déjà rencontré à Londres en 2015. On fait un peu de shopping avec elle, achetons le guide pour la Nouvelle-Zélande et cherchant toujours et encore une caméra pour moi. On soupera finalement chinois avec elle.

Le lendemain, après un nuit de réflexion intense, on commence par acheter ma nouvelle caméra. C’est décidé, je reste chez Nikon et prends une full-frame :-P. On continuera un peu avec le shopping, trouvant de jolies boucles d’oreilles et un collier pour Neus. Je rentrerai ensuite à l’hôtel déballer et apprendre à utiliser mon nouveau joujou et Neus continuera le shopping ainsi qu’une exposition sur les requins.

En soirée, nous n’échappons pas au traditionnel karaoké, avec les 4 amies du début réunies, ainsi que d’autres rencontrés pour l’occasion. C’est épique, je ne sais pas dire si j’aime ça, mais c’est drôle!

Alyssa, en attendant les autres

Avec repas compris

Un duo d’enfer avec Yu Ching!

Shi Yun chante en Chinois 😉

Xiao Yun au micro

Le lendemain matin, nous partons finalement et définitivement de l’Asie pour retrouver un climat plus doux à l’autre bout de la terre.

Une dernière retrouvaille improbable à l’aéroport, avec Yu Ching et son mari

Singapour aura été une belle découverte, bien plus intéressante que ses habitants veulent bien l’avouer et surtout pleine de magnifiques moments avec eux! Merci beaucoup à Shi Yun, Xiao Yun, Alyssa et Yu Ching, ainsi que toutes celles et ceux qu’elles nous ont permis de rencontrer!

4 thoughts on “Singapour

  1. Michèle dit :

    Wow, génial! On vous lit avec voracité. Ce qui doit être extraordinaire, c’est de découvrir Singapour après l’Asie du Sud-Est et non plouf directement en provenance de la Suisse. Le dépaysement est d’un tout autre ordre: vous pouvez enfin de nouveau communiquer verbalement, Neus connaît des gens (Michele me dit « Elle est incroyable, cette Neus, elle connaît des gens partout ». En plus, tu parles leurs langues!) – et ces amis vous en font rencontrer d’autres.
    Vos photos font rêver. Quelle mixité. Quels mélanges. Dans la rue à la sortie du métro, on aperçoit une architecture plutôt traditionnelle du côté droite, coloniale du côté gauche, avec le business centre pour fermer l’horizon.
    Quelles découvertes gustatives! Le durian. Sa carapace annonce bien une certaine hostilité, mais on ne s’attend pas à ce qu’elle soit olfactive. Son aspect fait presque penser à un fruit de mer, tout comme les quartiers lisses qui le composent. Et l’architecture… quel choc après les cascades, la jungle, les mers turquoises et le sable blanc. J’aurais bien vouloir voir les carreaux peranakan. Et entendre Neus au karaoké. En quelle langue chantais-tu? Anglais? Chinois? Japonais? Je me réjouis aussi de la production du nouveau Nikon de Mathieu!

    Ici, tout va bien. Michele et Adrien ont fait une visite guidée des carrières de marbre de Carrara tout à fait intéressante. Ils sont bien rentrés hier soir d’Italie après un voyage de retour plein d’aventures: ils n’avaient pas le bon billet pour le train qu’ils voulaient prendre au départ de Milan. Ils n’ont du coup pas pu y monter, car il était bondé par les places réservées (fin des vacances de Pâques). Ils ont quitté Milan avec une heure quarante de retard, le train (suisse!) sur lequel ils avaient des réservations étant en panne… mais ils ont fini par arriver, assez énervés et fatigués. Joël est rentré d’Espagne et va assez bien. Je sais pour l’instant qu’ils ont chanté et se sont baignés. Je vais aller le voir bientôt. Notamment au Galpon: http://www.galpon.ch/Articulations. Moi, je vais tout bien aussi. J’ai une période rangements, nettoyages et, surtout, lectures prenantes.

    Alors à très bientôt, en Nouvelle-Zélande! Encore tout autre chose vous et nous attend. Je vous embrasse bien fort.
    Michèle

  2. Joël dit :

    À votre retour je veux qu’on aille au Karaoké ! ! ! Mon souvenir du Durian est terrible. C’était au vietnam, j’ai failli gerber ! C’est trop bien de vous lire !
    Je vous embrasse fort !
    Jo

    1. Mathieu dit :

      On a du avoir de la chance avec le Durian, c’est pas si puant ni mauvais, mais peut-être que ça dépend de la saison. Pour le karaoké, on verra bien 😉

  3. Antònia dit :

    He quedat impressionada per les fotos de Singapur. M’ha recordat a Tòquio, quins edificis… Molt bé les explicacions de Mathieu, permet ben bé seguir-vos pas a pas. Ja veig Neus que frissaves per menjar bé amb les teves amigues. He reconegut a una de les que vam estar a casa, oi? Me n’alegro que tot hagi anat tan bé. Petons.

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